Traduction

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L’Alliance biblique française s’occupe de traduire et de réviser cinq versions de la Bible en français.

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Traduire et réviser le texte biblique

La Bible a principalement été rédigée en hébreu pour l’Ancien Testament et en grec pour le Nouveau Testament. Un travail de traduction est alors indispensable pour rendre le texte biblique accessible à nos contemporains.

 

L’éclosion de la Réforme protestante, dans le sillage de l’humanisme, a insisté sur l’importance de la traduction de la Bible en langue vulgaire. L’essor des Sociétés bibliques depuis le 19ème siècle a contribué de son côté à accélérer encore un peu plus cette dynamique.

 

Aujourd'hui, il existe plusieurs versions de la Bible en français. Chacune répond à des principes de traduction et recourt à un langage bien particulier. Ces différentes traductions nécessitent d'être régulièrement révisées pour tenir compte de l'évolution du langage. Ce travail colossal est donc continuel !

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Pourquoi traduire la Bible ?

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5 traductions pour une Bible accessible à tous

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Dans les années 1970, les représentants de l’Alliance biblique universelle en Afrique de l’Ouest désirent rendre la Parole de Dieu accessible aux lecteurs francophones nouvellement alphabétisés. À la même époque, des responsables catholiques de la catéchèse souhaitent traduire des textes liturgiques du dimanche pour des milieux pluriethniques et plurilinguistiques dont le français est la langue de communication. Des intérêts communs apparaissent et des contacts se nouent. Le projet de traduire la Bible en français fondamental est envisagé.

 

Entre 1947 et 1950, à la demande de l’UNESCO, le linguiste Georges Gougenheim définit ce que l’on a appelé « le français fondamental » : un niveau de langue caractérisé par un ensemble limité de mots et d’indications grammaticales. L’idée était de faciliter l’éducation des personnes dont le français n'était pas la langue maternelle. Afin de rendre le message de la Bible accessible au plus grand nombre, les traductrices de la Bible Parole de Vie adoptent ces principes éprouvés.

La traduction de la Bible en français courant a été entreprise conformément à un plan établi dans les années 1970 par l'Alliance biblique universelle (ABU) pour offrir la Bible aux populations du monde entier, dans un langage qui soit accessible au plus grand nombre. L'entreprise reposait sur des bases scientifiques solides, puisque des spécialistes avaient mis au point une méthode rigoureuse.

 

Fruit de trois années de travail, impliquant soixante spécialistes, la Nouvelle Français courant est une révision authentique, sérieuse et fiable de la Bible en Français courant. Elle est sortie en 2019. La Nouvelle Français courant est accessible et son langage est clair, fluide et contemporain. Il s’agit d’une version intégrale et fidèle, qui traduit avec rigueur et respect les textes originaux.

Le 9 mai 1978, la Bible à la Colombe est officiellement présentée aux représentants des Églises au Grand Palais à Paris. Présent à l’événement et issu d’une longue lignée protestante, l’ancien Premier ministre du général de Gaulle, Maurice Couve de Murville, fait remarquer combien « la mise à jour de cette nouvelle traduction (Segond) a le pouvoir d’émouvoir le cœur de nombreux protestants qui ont […] fait leurs classes avec cette Bible ». La publication de la Bible à la Colombe est alors l’aboutissement d’un long travail collectif et rigoureux.

 

Louis Segond est un pasteur suisse dont la traduction de la Bible a fait date. Après la Seconde guerre mondiale, une enquête a été menée pour savoir s’il y aurait une pertinence à travailler sur une nouvelle traduction de la Bible en français. La conclusion a été de privilégier une amélioration de la traduction Segond plutôt que de créer une toute nouvelle version de la Bible. La Bible à la Colombe est donc une révision de la Bible Segond.

La Nouvelle Bible Segond est le résultat d'une révision minutieuse visant à rendre la traduction de la Bible initiale de Louis Segond encore plus fidèle aux textes originaux et encore plus rigoureuse dans son expression. Soucieuse de favoriser l'étude en profondeur des textes bibliques, l'équipe de révision a recherché la cohérence : les correspondances entre les formulations du texte français reflètent autant que faire se peut les correspondances possibles dans les langues originales.

 

Cette traduction littérale s'efforce donc de rendre non seulement ce qui est dit, mais aussi la façon dont cela est dit. Il s'agit de servir la rencontre entre ces écrits anciens et leurs lectures présentes, sans céder à la mode des interprétations du moment. Le lecteur est toujours amené à se confronter avec le texte biblique, même lorsque celui-ci comporte des rugosités, pour y découvrir par lui-même une Parole.

Le rêve d’une Bible commune à tous les croyants est une idée ancienne. Lancé en 1964-65, le chantier de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) mobilise une centaine de biblistes, avec le soutien de l’Alliance biblique universelle, les éditions du Cerf et les Sociétés bibliques française et suisse. La Bible complète paraît en 1975 (révisée en 1988, 2004 et 2010).

 

Pour la première fois dans l’histoire du christianisme, des biblistes catholiques, protestants et orthodoxes collaboraient pour offrir aux croyants une traduction commune dégagée des partis pris confessionnels. Depuis, la TOB a été diffusée à plusieurs millions d’exemplaires. L’édition de 2010, augmentée de six livres deutérocanoniques reconnus par les Eglises orthodoxes, confirme cette vocation œcuménique.

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Questions fréquentes

Le travail de traduction de la Bible suscite de nombreuses interrogations. Voici ici quelques-unes des questions les plus emblématiques qui sont posées à l'équipe de l'Alliance biblique française.

Quelles sont les différences entre les Bibles catholique, orthodoxe et protestante ?

On appelle « canon » la liste des livres contenus dans la Bible. S’il y a aujourd’hui consensus pour le Nouveau Testament et que ses 27 livres sont acceptés par toutes les Églises, la situation est plus complexe pour l’Ancien Testament. Aux alentours du IIIe siècle, la diaspora juive installée autour d'Alexandrie décide de traduire les livres bibliques de l’hébreu dans lesquels ils ont été rédigés vers le grec, la langue qu’elle parle. Sont ajoutés d’autres livres religieux plus récents à ceux écrits initialement en hébreu. Cette traduction est appelée la Septante. Dans les siècles qui vont suivre, la question du canon va occuper les discussions entre chrétiens. Quels choix vont faire les différentes confessions chrétiennes ?


• La tradition orthodoxe, pour laquelle le grec est la langue de référence, conserve globalement tous les livres écrits dans cette langue. Le canon orthodoxe de l’Ancien Testament correspond donc à celui de la Septante.


• La Réforme protestante prône un retour aux sources et fait le choix du canon juif en ne gardant que les 39 livres rédigés quasi exclusivement en hébreu. Néanmoins, les autres livres restent quand même présents dans certaines bibles protestantes jusqu’au XIXe siècle. Luther lui-même ne les avait pas exclus de sa traduction de la Bible en 1534 mais il les avait regroupés à part : ils étaient « utiles et bon à lire » bien qu’« apocryphes » (ce qui signifie « secrets, cachés »).


• Le catholicisme, par opposition à la Réforme, a arrêté sa liste définitive des livres de la Bible à l’occasion du concile de Trente en 1546. Il intègre dans son canon plusieurs livres grecs qui sont qualifiés de deutérocanoniques (litt. « du deuxième canon »).


Lire la Bible dans une traduction interconfessionnelle permet aux chrétiens non seulement de connaître les différences qui les séparent mais également de renouer avec une tradition de lecture qui avait été rompue ou, du moins, oubliée.

Est-ce que traduire, c'est trahir ?

Cette idée, dont la formulation remonte au vieil adage italien « Traduttore, traditore » (« Traducteur, traître ») dénonce la prétention à pouvoir restituer parfaitement le sens d’une formulation dans une autre langue. Elle véhicule implicitement la conviction qu’une pensée exprimée dans une langue est indissociablement liée à cette langue et ne peut s’en détacher qu’au prix d’une altération de son sens : on ne peut réellement penser que par la langue, elle-même déterminée par le contexte particulier dans lequel elle est utilisée.

 

Y aurait-il trahison – un terme péjoratif –dans l’effort de rendre accessible un texte dans une autre langue ? Il est vrai que tout traducteur bute sur la difficulté à restituer certaines formulations dans la langue cible. On doit admettre que, selon la formule de François Jullien, la langue constitue un « premier pli de la pensée ». On pense « en langue », avec les outils qu’elle offre pour élaborer un discours cohérent. On pense enfin avec les référents que nous donne notre culture pour expliciter la pensée. Les langues ne sont pas des outils totalement transparents pour véhiculer le sens.

 

Néanmoins, il est excessif d’imaginer la langue comme un système hermétique rendant impossible toute traduction. On peut même dire, à l’inverse, que la traduction est un effort lucide de fidélité à la pensée de l’auteur. La traduction n’est pas un travail limité au passage d’une langue à l’autre. En amont, le traducteur s’emploie à saisir le sens d’un texte dans son cadre initial. Pour les langues anciennes, ce travail implique une méthode rigoureuse et la maîtrise d’outils linguistiques et historiques garantissant le plus de justesse possible dans la restitution du sens. Et en ce qui concerne la Bible, si la traduction constitue déjà une première interprétation, la technicité des outils et la contribution de plusieurs traducteurs minimisent les biais culturels et personnels pour nous offrir des traductions dignes de confiance et respectueuses des différences de contexte.

Pourquoi lire la Bible dans différentes traductions ?

Dans la plupart des Bibles, lors du premier discours de Pierre après la Pentecôte (Ac 2.32), on lit « Dieu l’a ressuscité ». Or, en ouvrant la Nouvelle Bible Segond, on trouve « Dieu l’a relevé ». Evidemment deux façons d’évoquer la même expérience inouïe. Pourtant, la traduction de la NBS met en série ce relèvement avec tous ceux que Jésus lui-même a opérés, en relevant la belle-mère de Pierre, le paralysé, la fille de Jaïre, le fils de la veuve… Elle permet de mieux comprendre que la résurrection commence aussi dans nos vies blessées. Un déplacement tellement riche de sens ! Je l’ai vécu souvent dans mon métier de bibliste dont le travail pendant des décennies a été d’étudier la Bible dans le texte hébreu ou grec qui l’ont conduite jusqu’à nous, mais aussi de comparer les traductions et de les évaluer selon le public auquel elle s’adresse.

 

Ainsi, je peux témoigner de mes surprises en travaillant le Psautier. Ma fréquentation quasi quotidienne des Psaumes m’a toujours portée vers la traduction liturgique de l’Eglise catholique, dont la force poétique est pour moi incomparable. Ce sont les psaumes que j’apprends par cœur, les psaumes que je récite dans la prière. Mais il me faut souvent pour les besoins de l’enseignement et de la recherche me plonger dans des Bibles qui ont fait des choix divers. Première réaction : dépaysement, recul ! Il arrive que je n’y reconnaisse plus le psaume que j’aime réciter… Il faut passer sur ce premier mouvement, me contraindre un peu, et je découvre alors d’autres richesses, d’autres harmoniques, parfois déroutantes ; certaines semblent plus pauvres, d’autres éblouissantes, certaines grincent, d’autres emmènent là où on ne s’attendait pas. C’est une expérience unique : la même Parole résonne autrement, certaines traductions vont droit au cœur, d’autres rappellent qu’un abîme culturel nous sépare de ces textes !

 

Il faut le reconnaître, la diversité des traductions ne fait que refléter la richesse d’un texte qui fait résonner la Parole de Dieu au cœur de chacun, dans sa propre langue. Et la meilleure lecture est probablement celle que l’on fait à plusieurs, dans le partage et l’écoute de la façon dont chacun entend le texte qui s’adresse à lui.

Pourquoi la Bible n'est-elle pas gratuite ?

Il arrive que la valeur des bibles étonne. Le prix de certains modèles (notamment des bibles d’étude) pouvant aller jusqu’à 60 €, on peut parfois s’interroger sur un tel coût. De temps à autre, certains évoquent le verset de Matthieu 10.8 comme un argument pour la gratuité : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ». Seulement, un verset sorti de son contexte souffre bien souvent de solitude… et d’incompréhension. Car à cela, ne pourrions-nous pas rétorquer que « l'ouvrier a droit à son salaire » (1 Timothée 5.18) ? Alors, pourquoi la Bible n’est-elle pas gratuite ?

 

Différents facteurs entrent en jeu. Tout d’abord, ce sont des spécialistes, des experts qui travaillent sur les traductions et sur les notes. Un tel exercice, qui peut demander plusieurs années, ne devrait-il pas être rémunéré ? Payer les personnes impliquées est légitime et c’est une façon d’honorer les compétences demandées pour une tâche si complexe.

 

Mais ce n’est pas tout, la qualité d’une Bible ne tient pas qu’à la traduction, bien qu’elle soit essentielle. Un véritable travail éditorial est requis. Citons pêle-mêle : mise en page, graphisme, relecture, qualité du papier, matériau pour la couverture, impression, etc. Et là aussi, une expertise est nécessaire. Ce sont de vraies équipes multidisciplinaires qui sont engagées dans ce processus, de la traduction jusqu’au « produit bible » que vous trouvez dans les rayons des librairies.


À titre d’exemple, la seule impression de 10 000 bibles peut coûter plus de 100 000 € selon le modèle. Un coût qui doit être assumé par quelqu’un ! Alors certes, la plupart des bibles sont mises en vente, mais n’oublions pas pour autant que la gratuité n’est pas absente de l’équation : quantité de bibles sont distribuées gratuitement et nombreuses sont les versions disponibles en ligne (cf. www.lire.la-bible.net). De sorte que, finalement, n’importe qui en France a accès au texte biblique, et c’est une très bonne nouvelle !