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Un aperçu de l’Assemblée mondiale aux Pays-Bas

L’Assemblée mondiale de l’Alliance biblique universelle vient d’avoir lieu. Organisé tous les six ans, l’événement rassemble des responsables des Sociétés bibliques du monde entier. Quelques membres de l’Alliance biblique française étaient présents.

Vous êtes-vous déjà retrouvé dans une salle dans laquelle 147 nationalités différentes sont représentées ? À moins de travailler pour les Nations Unies, l’expérience est plutôt rare. C’est pourtant ce qui s’est vécu du 13 au 17 octobre à Egmond aan Zee, une jolie ville côtière des Pays-Bas, située à 45 minutes d’Amsterdam. S’y est tenue l’Assemblée mondiale de l’Alliance biblique universelle. Environ 390 personnes issues de très nombreux pays du monde entier et de différentes confessions chrétiennes y participaient.

 

Sous le signe de la réconciliation

 

La dernière Assemblée mondiale avait eu lieu à Philadelphie aux États-Unis en mai 2016. L’objectif de ces rassemblements est de réunir le maximum de responsables des Sociétés bibliques pour nourrir le lien fédératif, rendre grâce à Dieu pour le chemin parcouru et définir la feuille de route pour les années à venir. La rencontre s’est d’ailleurs terminée par l’adoption de sept résolutions qui sont autant de priorités à suivre désormais pour chacune des entités nationales. Étaient présents à cette édition 2023 pour l’Alliance biblique française : Jonathan Boulet (directeur général), Denis Bataille (trésorier) et Nicolas Fouquet (chef de projet).

 

Le thème de cette nouvelle Assemblée mondiale était intitulé : « La Parole de Dieu : réconciliation pour le monde ». La conférence introductive de l’événement a été l’occasion d’un dialogue particulièrement puissant entre Dirk Gevers, le secrétaire général de l’Alliance biblique universelle, et Jerry Pillay, le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE). Si tous deux occupent des postes à responsabilité aujourd’hui, il se trouve qu’ils sont également sud-africains et qu’ils ont étudié dans la même université de théologie. Mais leur couleur de peau n’est pas la même, ce qui était loin d’être anecdotique du temps de l’apartheid et qui a rendu leur discussion sur le thème de la réconciliation particulièrement riche.

 

Intervention de Jonathan
1 Jonathan Boulet, directeur général de l'Alliance biblique française, intervient lors d'une table-ronde sur l'innovation dans la mission.
Chorale africaine
2 Une chorale, composée de plusieurs membres de Sociétés bibliques africaines, entonne un chant lors d'une célébration.
Jeunes leaders
3 Une vingtaine de jeunes leaders étaient invités à participer à l'Assemblée mondiale.
Célébration orthodoxe
4 Un temps de célébration est animé par différents représentants orthodoxes.
La salle de réunion
5 Malawi, Îles Féroé, Honduras, Île Maurice... des représentants des Sociétés bibliques du monde entier étaient présents pour cette Assemblée mondiale.

 

Des interventions stimulantes

 

Tout au long des cinq jours, les orateurs se sont succédé sur la scène de l’Hôtel Zuiderduin, le centre de conférence qui accueillait le rassemblement. Plusieurs d’entre eux venaient d’organisations partenaires, ce qui permettait d’élargir les horizons. Le Dr Michel Kenmogne, directeur de SIL International, a ainsi interpelé l’assemblée sur le fait que la traduction de la Bible est une question de justice. « Les coûts de la traduction biblique ne sont jamais trop élevés, car elle permet à tous de découvrir qui est vraiment Dieu et de retrouver sa dignité », a-t-il défendu depuis l’estrade, alors que la pandémie de Covid-19 a malheureusement affecté le budget de nombreuses Sociétés bibliques.

 

Nicole Martin, ancienne salariée de la Société biblique américaine et aujourd’hui engagée avec Christianity Today, a souligné quant à elle l’importance d’encourager l’interaction avec la Bible. Elle a ainsi pu sensibiliser au fait qu’« il est parfois plus facile de distribuer des Bibles à des milliers de personnes que d’aider quelques centaines à l’ouvrir ». Toutes ces interventions ont tour à tour défié ou encouragé les participants présents. Denis Bataille, membre du Conseil d’administration de l’Alliance biblique française, revient enthousiaste. « Il y a les 140 nations présentes, toutes les confessions chrétiennes travaillant ensemble dans la joie et la fraternité. Et puis il y a aussi ces rencontres individuelles avec des personnes qui, dans leur pays, ne peuvent pas afficher leur appartenance à une Société biblique ou simplement leur foi. Comment ne pas être bouleversé en entendant leur témoignage, en croisant leur regard ? »

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Article écrit par Nicolas Fouquet

Chef de projet et responsable de la collecte de fonds