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Article écrit le 30/04/2025
Jamais une étude n’avait exploré avec autant d’ampleur le rapport des populations du monde entier à la Bible. Intitulée « initiative Patmos » en référence à l’île sur laquelle l’apôtre Jean a écrit ses lettres aux sept Églises de l’Apocalypse, cette étude permet de faire émerger sept groupes de pays connaissant des enjeux à peu près similaires. Conduite par la Société biblique britannique et étrangère, l'enquête Patmos est - à l’heure actuelle - la plus vaste et la plus complète de ce type. Grâce à une collaboration avec l’institut Gallup, elle a été menée auprès de 91 000 personnes issues de 85 pays et territoires. Les résultats viennent de sortir. Voici les principaux enseignements !
À travers le monde, l’usage de la Bible parmi les chrétiens dessine un paysage contrasté. Si 74 % des croyants possèdent une Bible dans une langue accessible, seuls 42 % en font une lecture hebdomadaire et un peu plus de la moitié (55 %) se sentent capables de raconter la trame narrative générale de la Bible. Il faut en effet garder à l'esprit que derrière l'affirmation de se déclarer chrétien, se cache une pratique religieuse extrêmement variée.
Un résultat encourageant émerge cependant : nombreux sont ceux qui souhaitent en savoir plus sur la Bible ! En effet, 75 % des croyants expriment le désir d’approfondir leur compréhension des Écritures. Cette soif est particulièrement marquée en Amérique latine et en Afrique subsaharienne, où l’intérêt pour la Bible est vif. En revanche, en Europe et en Australie, l’usage de la Bible connaît un déclin, notamment en termes de lecture régulière. Fait notable, dans les contextes où les chrétiens sont minoritaires – comme dans certains pays à majorité musulmane –, la Bible est non seulement largement utilisée par les croyants, mais elle bénéficie également d’un haut niveau de confiance.
Ce désir d’en savoir plus sur la Bible ne se limite pas aux seuls chrétiens. S’ils sont minoritaires, il y a quand même 11 % des non-chrétiens qui expriment le souhait d’en apprendre plus sur la Bible, ce qui représente environ 250 millions de personnes à travers le monde. Cet intérêt est particulièrement marqué dans les régions où le christianisme a joué un rôle majeur dans l’histoire et la culture. Nombre de répondants ont ainsi déclaré vouloir « comprendre ce que les chrétiens croient » ou être « intéressé de savoir ce que la Bible dit ».
À noter que cette curiosité est plus prononcée chez les jeunes, qui montrent un intérêt accru pour la spiritualité. En Occident, par exemple, si 28 % des non-chrétiens expriment un intérêt pour la Bible, ce chiffre grimpe à 39 % pour la tranche d’âge des 18-25 ans. Ce phénomène met en lumière un enjeu important : la transmission aux nouvelles générations. À l’échelle mondiale, 70 % des personnes interrogées considèrent qu’il est essentiel que les enfants connaissent les histoires de la Bible. Ce consensus est particulièrement frappant en Amérique latine, où il atteint 93 %, et en Afrique subsaharienne, avec 86 %.
Ces chiffres ne doivent pas occulter une réalité bien plus vaste et complexe. En effet, malgré l’intérêt croissant exprimé par certains, une part considérable de la population reste profondément indifférente à la Bible. À l’échelle mondiale, seules 25 % des personnes appartenant à d’autres religions et 17 % des non-religieux estiment que la Bible est pertinente sur le plan personnel. Cette indifférence est particulièrement présente dans les sociétés marquées par la sécularisation. La Bible y est largement disponible et pourtant les populations ne s’y intéressent pas vraiment.
Dans d’autres contextes, le principal défi est de surmonter la profonde méconnaissance de la Bible qui persiste encore. Dans certaines régions d’Asie, 76 % des personnes interrogées affirment ne rien savoir de la Bible et 56 % n’en ont même jamais entendu parler. Cette situation touche en particulier des pays comme l'Indonésie, l'Inde, le Vietnam, le Cambodge ou encore la Thaïlande. Cette méconnaissance est encore plus forte parmi les croyants des autres religions : en Asie, 90 % des musulmans et 80 % des hindous déclarent ne pas connaître la Bible.
Cette enquête pointe des réalités différentes d’un groupe de pays à un autre, ce qui permet d’établir une cartographie pédagogique du rapport à la Bible des populations du monde entier. Au sein de cette typologie, la France fait partie du groupe n°5 rassemblant 24 pays situés principalement en Europe, en Amérique du Nord et en Australasie. Ils se caractérisent par un contexte sécularisé, un faible intérêt pour la connaissance de la Bible et une population chrétienne en déclin.
Seulement 40 % de leur population indiquent que la religion joue un rôle important dans leur vie quotidienne. C’est un chiffre qui est bien en dessous de la moyenne mondiale, et les pays de ce groupe présentent le pourcentage le plus élevé d'individus se déclarant athées. 62 % des personnes de ce groupe affirment toutefois croire en l’existence d’un Dieu ou d’une puissance supérieure. S’il est en déclin, le christianisme demeure la religion majoritaire, puisque 53 % s'identifient à cette confession.
Directeur des programmes
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