Questions / Réponses
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Comment la Bible nous est-elle parvenue ?
La Bible, telle que nous la connaissons, est le fruit d’une très longue histoire. Elle s’enracine dans la vie de petites communautés du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen. Ces communautés font peu à peu l’expérience d’un Dieu unique et libérateur qui les accompagne au travers des crises et des moments heureux de leur vie. Les nombreux auteurs des textes bibliques appartiennent à ces communautés. Souvent anonymes, ils n’ont pas conscience qu’un jour leurs écrits seront rassemblés en une collection de livres reliés ensemble, la Bible. Par exemple, au 8e siècle avant Jésus-Christ, le prophète Amos dénonce les injustices sociales en Israël et annonce la colère de Dieu. Il ignore alors que ses discours enflammés appartiendront plusieurs siècles après lui à une collection de livres prophétiques faisant elle-même partie de la Bible.
Au 6e siècle avant notre ère, une partie des Israélites de Judée est en exil à Babylone. Pendant cette période de crise, ils rassemblent des récits anciens comme l’histoire d’Abraham. Ils les mettent par écrit et les interprètent pour comprendre leur expérience douloureuse et ouvrir de nouvelles perspectives.
Le 5e siècle est le temps du retour d’exil et de la reconstruction de Jérusalem. A cette époque, les cinq premiers livres de la Bible, appelés la Torah ou le Pentateuque, reçoivent leur forme quasi définitive. C’est le premier recueil de ce qui constituera plus tard la Bible.
Deux siècles après, vers le 3e siècle avant Jésus-Christ, le recueil des livres rassemblant les proclamations des prophètes est ajouté à la Torah.
Au 1er siècle après Jésus-Christ enfin, un troisième recueil est ajouté. Il rassemble des livres poétiques et de sagesse, qui contiennent des textes d’époques diverses. A ce moment-là, la liste des livres de la Bible hébraïque est définitivement fixée. Les premiers chrétiens l’appellent Ancien Testament.
Depuis plusieurs siècles, de nombreux Juifs vivent en dehors de la Palestine et ne comprennent plus l’hébreu. A partir du 3e siècle avant Jésus-Christ, une traduction est entreprise pour les communautés juives de culture grecque : la Bible dite des Septante. Elle comprend quelques différences et même quelques livres supplémentaires par rapport à la Bible hébraïque.
Au 1er siècle de notre ère, certains Juifs reconnaissent en Jésus l’envoyé de Dieu, le Messie promis. On les appellera plus tard les chrétiens. De nombreux non-Juifs les rejoignent rapidement dans leur foi centrée sur la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ. Ensemble, ils étudient les écritures juives, pour interpréter la venue de Jésus-Christ et la nouveauté de son message. Certains, disciples ou apôtres, écrivent à leur tour pour témoigner de cette foi nouvelle. Leurs lettres, leurs évangiles et autres écrits, rassemblés plusieurs décennies après leur mort, formeront une collection qui sera appelée plus tard Nouveau Testament. L’ensemble du recueil du Nouveau Testament joint à la collection de la Bible juive constituera finalement la Bible chrétienne.
Au cours des siècles suivants, les différentes confessions chrétiennes se référeront pour l’Ancien Testament soit à la Bible hébraïque soit à la Bible grecque des Septante. C’est pour cela qu’il existe quelques différences entre les catholiques, les protestants et les orthodoxes dans la liste des livres reconnus comme formant l’Ancien Testament.
Mais la transmission de la Bible a aussi une dimension matérielle : les supports de l’écriture (peau, papyrus et parchemin) sont fragiles et se dégradent. Les manuscrits originaux ont tous disparu depuis longtemps. Heureusement, ils ont sans cesse été copiés et recopiés avec soin.
A partir de ces anciens manuscrits, qui varient parfois un peu, on établit le texte de référence en hébreu et en grec. Celui-ci sert de base aux traductions qui nous permettent de lire la Bible dans nos diverses langues. Puisque toutes les langues évoluent, nous avons sans cesse besoin de nouvelles traductions ou révisions.
Ainsi la Bible nous parvient au travers de l’histoire de ceux qui en ont vécu et en ont transmis le message. Mais tout cela serait vain si les lecteurs que nous sommes ne prenaient pas le relais pour poursuivre l’aventure de la Bible.Auteur : Patrice Rolin
Pour aller plus loin : >> La Bible, Patrimoine de l’humanité
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La Bible, une bibliothèque
Le mot "Bible" vient de l'expression grecque "ta biblia", qui signifie "les livres". Car la Bible est en fait une collection de différents écrits. Elle peut donc être comparée à une "bibliothèque" contenant de nombreux livres ; et comme dans une bibliothèque, ces livres peuvent être classés.
La Bible est constituée de deux ensembles : l'Ancien Testament et le Nouveau Testament. Le mot "Testament" signifie dans ce cas "Alliance". Il décrit la relation fidèle et réciproque entre Dieu et l’homme.
Dans les bibles protestantes, l’Ancien Testament est composé de 39 livres. Les bibles catholiques comprennent d’autres écrits plus tardifs qui ont été ajoutés au canon, les livres deutérocanoniques.
Ainsi l’Ancien Testament y est formé de 46 écrits. Un des systèmes de classement de l'Ancien Testament est le suivant :
• Le Pentateuque
• Les livres historiques
• Les livres poétiques
• Les livres prophétiques
Dans les bibles interconfessionnelles, les livres deutérocanoniques sont regroupés entre l'Ancien et le Nouveau Testament.
Le Nouveau Testament est, quant à lui, composé de 27 livres pour toutes les confessions chrétiennes. Il peut être classé de la manière suivante :
• L'histoire de Jésus et des premiers chrétiens
• Les lettres de Paul
• les autres lettres et l'ApocalypseLes langues bibliques :
La Bible fut écrite sur un millier d’années (approximativement entre 900 av. J.-C. et 100 apr. J.-C.). On n'a retrouvé aucun manuscrit original. Par contre, il existe des copies des originaux très bien documentées datant de différentes époques.
L'Ancien Testament fut écrit essentiellement en hébreu et en partie en araméen, la langue qui sera celle de Jésus.
L'hébreu, comme l’araméen, s'écrit de droite à gauche.Le Nouveau Testament fut écrit en grec ancien.
© Société biblique suisse
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Qui est l’auteur de la Bible ?
Les spécialistes appellent « inspiration » le mode de rédaction de la Bible sans toutefois être d’accord sur le processus décrit par ce terme.
Dieu n’a rien écrit, si ce n’est les Dix Commandements rédigés de son doigt même (Exode 31.18). Pourtant, à travers toute la Bible, Dieu parle.
Des auteurs plutôt discrets
À peine la moitié des livres de la Bible ont un auteur désigné. Pour les cinq premiers livres de la Bible par exemple, une tradition juive rattache ces textes au personnage de Moïse, mais aucune indication ne figure dans les livres eux-mêmes. Les manuscrits les plus anciens des évangiles ne portent ni titre ni référence à un auteur.
La Bible : une collaboration entre le divin et l’humain
La deuxième lettre de Pierre indique que l’initiative de la rédaction ne vient pas d’un auteur humain seulement : « … aucune prophétie n’est jamais issue de la seule volonté humaine, mais c’est parce que le Saint-Esprit les poussait que des hommes ont parlé de la part de Dieu » (2 Pierre 1.21). La Bible est donc le fruit d’une collaboration divino-humaine.
Un seul et unique verset parle « d’inspiration » pour désigner cette collaboration : « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner la vérité, réfuter l’erreur, corriger les fautes et former à une juste manière de vivre, afin que l’homme de Dieu soit parfaitement préparé et équipé pour faire toute action bonne » (2 Timothée 3.16). Mais ce verset souligne plus la valeur irremplaçable de la Bible qu’il ne détaille les circonstances qui l’ont fait naître.
L’inspiration prend des chemins divers
En fait, l’inspiration est un phénomène complexe.
Certains textes se présentent comme une parole directement adressée par le Seigneur, par exemple à Moïse (Exode 13.1), au prophète Gad (2 Samuel 24.11), à Jean-Baptiste (Luc 3.2).
D’autres textes sont le résultat de visions, par exemple Daniel 7.1-2 ; Apocalypse 1.9-11.
Parfois, l’auteur reçoit de Dieu l’ordre de mimer son message. Jérémie est appelé à briser un vase pour indiquer la sanction divine contre son peuple (Jérémie 19).
Parfois, l’auteur incarne dans sa propre vie le message que Dieu veut adresser à Israël. C’est le cas d’Osée, qui reçoit l’ordre d’épouser une prostituée pour illustrer l’infidélité du peuple qui adore d’autres dieux (Osée 1.2).
Parfois, un texte naît des grandes questions qui inquiètent les humains, des événements qui les marquent ou encore des problèmes que leur pose la vie quotidienne personnelle ou communautaire (le livre de Job ; Proverbes 1.2-7 ; 1 Corinthiens 7.1-24).
Un livre peut être le résultat d’une enquête comme celle que Luc a menée pour rédiger son évangile et le livre des Actes (Luc 1.1-4). Il a interrogé des témoins, consulté des documents, structuré son propos pour que Théophile – le destinataire désigné de son œuvre – soit conforté dans sa foi.
Ces divers exemples montrent bien que les auteurs bibliques ne sont pas passifs, au garde-à-vous, attendant que Dieu veuille bien leur dicter un message.
Une longue chaîne d’intervenants
L’inspiration implique une chaîne d’intervenants. D’abord les témoins des événements. Sans eux, et la foi qui les a portés, nous ne saurions rien. Ces témoins ont laissé des traces, orales ou écrites, utilisées par les différents auteurs. C’est aussi le scribe qui donne au texte sa forme définitive, tel Baruc le scribe de Jérémie (Jérémie 36.4), ou Tertius celui de Paulµ (Romains 16.22). Ceux qui ont rassemblé les textes ont aussi apporté leur touche. Ainsi, le livre des Psaumes n’a pas été écrit d’un seul tenant par un seul auteur à une même époque. Il s’agit plutôt d’une collection de poèmes, sélectionnés parmi un nombre sans doute beaucoup plus important.
La chaîne des intervenants se prolonge jusqu’aux croyants des premiers siècles qui ont opéré le choix des livres du canon. Elle va jusqu’aux copistes qui inlassablement ont recopié les textes. Elle inclut aussi les traducteurs sans lesquels ils resteraient inaccessibles à un large public.
Mais le dernier maillon dans la chaîne de l’inspiration, c’est le lecteur ! L’inspiration passe aussi par son regard, sa manière de considérer les textes avec un a priori favorable. Pour accéder pleinement au sens de ces textes, le lecteur est appelé à prendre des risques : celui de les interpréter pour aujourd’hui et celui de les confronter à sa propre existence. D’observateur il devient acteur, il se laisse transformer par le souffle, l’Esprit de Dieu, qui a inspiré ces textes.
Exemples de déclarations à propos de l’inspiration de la Bible
« La Tora est un don de Dieu. Elle est “venue des cieux” mais “parle selon la langue des hommes”. » (Sifré, Nombres 15.31)
« En vue de composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il eut recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens, pour que lui-même agissant en eux et par eux, ils missent par écrit, en vrais auteurs, tout ce qui était conforme à son désir, et cela seulement… En effet, les paroles de Dieu, passant par les langues humaines, ont pris la ressemblance du langage des hommes, de même que jadis le Verbe du Père éternel, ayant pris l’infirmité de notre chair, est devenu semblable aux hommes. » Encyclique Dei Verbum (décembre 1965)
« Nous croyons que la Parole qui est contenue en ces livres, est procédée de Dieu, duquel seul elle prend son autorité, et non des hommes. Et d’autant qu’elle est la règle de toute vérité, contenant tout ce qui est nécessaire pour le service de Dieu et de notre salut, il n’est pas loisible aux hommes, ni même aux Anges, d’y ajouter, diminuer ou changer. D’où il s’ensuit que ni l’antiquité, ni les coutumes, ni la multitude, ni la sagesse humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni les édits, ni les décrets, ni les conciles, ni les visions, ni les miracles, ne doivent être opposés à cette Écriture Sainte, mais au contraire, toutes choses doivent être examinées, réglées et réformées selon elle. » Confession de La Rochelle, article 5 (1559)
« … Inspirée par Dieu totalement et verbalement, l’Écriture est exempte d’erreurs ou de fautes dans tout son enseignement... On lèse inéluctablement l’autorité de l’Écriture si on limite ou néglige d’aucune manière cette totale inerrance divine, ou si on l’asservit à une conception de la vérité contraire à la conception biblique… » Première Déclaration de Chicago, 28 octobre 1978
« L’autorité de la Bible découle de son inspiration divine, laquelle n’a nullement privé les écrivains bibliques de leur personnalité ni de leurs styles littéraires. » Congrès sur l’inspiration et l’autorité de la Bible, Paris, novembre 1985
Source : ZeBible
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Une Bible ou des Bibles ?
Source : Grande Expo
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La Bible, parole de Dieu ou parole d’humain ?
- Pour beaucoup de lecteurs croyants, il est évident que « toute la Bible est la parole de Dieu ». Pour eux, s’interroger à ce sujet apparaît comme irrespectueux quant à la nature de la Bible.
- D’autres lecteurs, croyants ou non, estiment qu’il est tout aussi évident que la Bible est seulement parole d’humains.
- Pour certains, c’est l’alternative qui n’a pas de sens, car la Bible est à la fois parole de Dieu et parole d’humains. Dans les paroles humaines mises par écrit, ils cherchent, reconnaissent, « entendent » la parole que Dieu leur adresse.
- Pour d’autres encore, seul Jésus Christ, le Fils de Dieu, est « Parole de Dieu ». Selon cette perspective, le christianisme ne saurait être qualifié de religion du Livre car ce qui constitue son coeur, ce n’est pas la Bible, mais une personne, Jésus Christ
Source : >> La Bible, patrimoine mondial de l’humanité
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Quel intérêt y a-t-il à lire des livres vieux de 2000 ou 3000 ans ?
Un monument de l’humanité
La Bible – complète ou sous forme d’extraits – est diffusée à plus de 400 millions d’exemplaires par an. Elle est traduite, au moins partiellement, dans plus de 2 500 langues. Elle est accessible partout dans le monde, au moyen des supports les plus divers.
Ce livre, un des plus vieux de l’humanité, intéresse toujours des lecteurs de tout âge, de tout milieu social, culturel et religieux. Lire la Bible, c’est donc participer à la découverte d’un héritage universel. Des fiches d’introduction au monde de la Bible, des méthodes et des programmes de lecture, et des parcours thématiques donnent quelques repères pour se lancer dans cette aventure.
Un patrimoine culturel
La Bible a influencé de nombreuses civilisations. On peut ainsi la lire pour comprendre l’origine des droits de l’homme, la naissance du christianisme, de l’Église. On y découvre la source des croyances et règles de vie des religions juive et chrétienne. Certains récits et personnages bibliques se retrouvent même dans le Coran, livre saint de l’islam.
De très nombreux artistes, écrivains ou philosophes trouvent leur inspiration dans la Bible : J.-S. Bach, rappeurs, slameurs, voix du Gospel et du reggae, Victor Hugo, Pascal, Racine, Rembrandt, Chagall, Dali, Robert Hossein, Mel Gibson...
Et que dire des politiques, des humanitaires – Martin Luther King, Nelson Mandela, Mère Teresa, Sœur Emmanuelle, l’Abbé Pierre... – qui tirent de la Bible le ressort de leur engagement ?
Un miroir de la vie
La Bible n’est pas une histoire écrite par des anges, mais le témoignage d’hommes et de femmes bien réels, qui ont vécu, aimé, ri ou pleuré, espéré… A travers ces histoires anciennes, la Bible me tend un miroir pour comprendre ma propre histoire, ma personnalité, les relations au sein de ma famille, ma place dans la société et les relations humaines dans leur complexité. Les questions essentielles d’hier sont celles d’aujourd’hui. Pourquoi la vie est-elle si courte ? Quelle est la place des humains dans l’univers ? Comment faire pour vivre en paix ? Si Dieu existe, que fait-il ?
Les programmes de lecture et les parcours thématiques proposent un chemin à travers des textes qui font écho aux questions que chacun se pose.
Une quête de Dieu
Les auteurs de la Bible ont confronté leur vie avec leur foi en Dieu. Et quelquefois, l’idée qu’ils avaient de Dieu était démentie par leur expérience douloureuse. Comment croire encore en un Dieu qui récompense les bons et punit les méchants quand on constate que les pires escrocs et criminels prospèrent et ont une longue vie ? Les textes bibliques ont été écrits à des époques et dans des contextes différents, par des personnes diverses et dans des styles multiples (voir p. ££). Les lire dans toute leur variété permet de prendre conscience que Dieu est toujours au-delà de ce que nous comprenons de lui. Des portraits de personnages bibliques rendent compte de la richesse des expériences que ces hommes et ces femmes de tous âges ont vécues avec Dieu.
Au milieu du brouhaha des religions, des spiritualités et des philosophies, la Bible présente un Dieu qui désire établir une relation simple, de confiance et d’amour avec chaque être humain.
La Bible ose dire qu’elle est une révélation, une sorte de lettre d’amour de Dieu à l’humanité. Aujourd’hui encore, elle inspire la foi et l’engagement de millions de croyants dans le monde.
Bonne visite dans l’univers de la Bible !
Source : ZeBible
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De nombreuses expressions du langage courant sont d'origine biblique, le saviez-vous ?
- Il y a un temps pour tout : Ecclésiaste 3.1
- David contre Goliath : 1 samuel 17
Le combat d'un faible (David) contre un fort (Goliath), où le faible gagne.- Une traversée du désert : Exode
Un temps assez long, d'événements difficiles à vivre. La traversée du désert du peuple d'Israël a duré 40 ans. Après son baptême, Jésus passe 40 jours seul dans le désert.- Un jugement de Salomon : 1 Rois 3.16-28
Un jugement juste, qui dévoile la vérité et repartit les conséquences équitablement.- Pauvre comme Job : Job
Très pauvre (éventuellement après avoir été très riche).- Je m'en lave les mains : Matthieu 27.24
- Nul n'est prophète en son pays : Marc 6.4
On ne peut pas avoir de message novateur parmi les gens de son milieu d'origine.- Rendre à César ce qui est à César : Marc 12
La citation compète de continue par : "et à Dieu ce qui est à Dieu." Rendre à chaque propriétaire ce qui lui est dû. -
Pour aller plus loin
>> La Bible, patrimoine de l’humanité
>> La Bible en toute simplicité de Nick Page
Histoire de la transmission de la Bible

Alphabet cunéiforme
-3500 ap. JC
Création de l'alphabet cunéiforme
-3500 ap. JCDans l'Antiquité, l'écriture est considée comme une invention des dieux. Il a fallut plus de 2000 ans pour passer des système pictographiques, où on dessine plus qu'on écrit, à des systèmes alphabétiques, où les lettres représentent des sons. Le cunéiforme (à partir de 3500 avant Jésus-Christ), était écrit avec un calame en roseau sur des tablettes d'argile. Mais il fallait des milliers de signes pour pouvoir s'exprimer.

Alphabet phénicien
-1001 ap. JC
Apparition de l'alphabet phénicien (ou de Byblos)
-1001 ap. JCVers le 11è siècle avant notre ère, dans la ville phénicienne de Byblos, s'élabore un système alphabétique. Dé ce modèle phénicien dérivent les vingt-deux lettres de l'alphabet hébreux, les vingt-quatre lettres de l'alphabet grec et celles de notre alphabet latin. La forme initiale des lettres s'est prafois maintenue d'une alphabet à l'autre.

Le parchemin
-200 ap. JC
Développement de l'usage du parchemin
-200 ap. JCPour fabriquer un parchemin, une peau de mouton tannée est traitée avec du lait de chaux pour l’assouplir. Le parchemin est appelé pergamon en grec, du nom de la ville de Pergame (Turquie actuelle) où son usage s’est développé au 2e siècle av. JC. Le parchemin, une fois gratté,est réutilisable, contrairement au papyrus.
Le support du codex Sinaiticus, célèbre manuscrit biblique du 4e siècle composé de 730 "pages", a nécessité environ 360 peaux de brebis et boucs !

Jésus
1 ap. JC
Naissance de Jésus
1 ap. JCSuspendisse potenti. Morbi mattis ullamcorper velit. Maecenas malesuada. Fusce fermentum. Fusce commodo aliquam arcu.
Nam adipiscing. Praesent ac massa at ligula laoreet iaculis. Praesent adipiscing. Suspendisse enim turpis, dictum sed, iaculis a, condimentum nec, nisi. Duis vel nibh at velit scelerisque suscipit.

Le papyrus
150 ap. JC
Le plus ancien fragment de manuscrit du Nouveau testament sur du Papyrus
150 ap. JCLes plus anciens et les principaux manuscrits du nouveau testament sont écrits sur des papyrus. Le papyrus est une plante aquatique poussant dans le delta du Nil. Sa tige, appelée biblos en grec, est ouverte, puis écrasée. Les lamelles obtenues sont croisées, puis pressées et séchées. En collant bout à bout les feuillets ainsi constitués, on obtient une longue bande sous forme de rouleau. Les livres seront appelés en grec ta biblia, du nom du support sur lesquels ils sont écrits. Ce mot biblia (pluriel), transcrit ensuite en latin, a donné le mot Bible au singulier.

Le codex
200 ap. JC
Le codex, ancêtre du livre moderne, est inventé par les scribes
200 ap. JCLe papyrius et les parchemins se présentent d'abords sous forme de rouleau. Les feuilles sont collées bout à bout.
Puis des scibes ont l'idée de plier les feuilles et les relier sous forme de cahier. Ainsi naît le codex, ancêtre du livre moderne, utilisé dès le 2e siècle de notre ère.

Les Goths
350 ap. JC
Traduction de la bible dans la langue des barbares
350 ap. JCUlfila (« petit loup »), né vers 311 en Roumanie, est descendant d'esclaves chrétiens capturés par les Goths. En 340, il est nommé évêque par Eusèbe.
Suite à une persécution, Ulfila et ses fidèles se réfugient dans la Bulgarie actuelle en 348. L'« Apôtre des Goths » veut traduire la Bible dans la langue des « barbares ». Il invente un alphabet, empruntant au grec, au latin et au runique. Connaissant la nature guerrière des Goths, il omet de traduire les livres des Rois avec leurs récits de batailles.
La traduction d'Ulfila suit de près l'ordre des mots et la syntaxe du texte grec de l'Ancien et du Nouveau Testament. Il crée de nouveaux concepts : ainsi, fastan, « tenir bon », prend le sens religieux de « jeûner ». Ce sens s'est transmis dans l'allemand et l'anglais modernes (fasten - to fast). Ulfila meurt vers 382.
La Bible d'Ulfila a été en partie conservée dans le Codex Argenteus (hème siècle), réalisé pour le chef ostrogoth Théodoric.

Jérôme le plus célèbre traducteur
392 ap. JC
Jérôme le plus célèbre traducteur de la Bible
392 ap. JCLes premières traductions latines apparaissent en Afrique du Nord vers la fin du 2e siècle ap. JC. Au 3e siècle, plusieurs variantes de cette Bible latine (Vetus Latina) sont en circulation.
L’Ancien Testament est traduit à partir de la Septante.
En 383, le pape Damase charge son secrétaire, Jérôme, de revoir cette traduction. Jérôme étudie l’hébreu à Bethléem et traduit directement l’Ancien Testament à partir de l’hébreu.
La Bible latine de Jérôme, d’abord mal acceptée, deviendra la version privilégiée par l’Église occidentale pendant des siècles.
Au 13e siècle, elle reçoit son nom de Vulgate (du latin vulgatus, “populaire”).

Le papier
700 ap. JC
D'origine chinoise, le papier se fait connaître en Egypte et Syrie
700 ap. JCD’origine chinoise, le papier est connu en Egypte et en Syrie dès l’année 700 de notre ère. L’invention de l’imprimerie lui donne toute son importance au 15e siècle.

Traduction vers l’arabe.
808 ap. JCPremière version arabe de la Bible
808 ap. JCDes communautés chrétiennes et juives vivaient dans la péninsule arabique avant l’arrivée de l’islam. Hunayn Ibn Ishaq (808-873) aurait réalisé la première version arabe de la Bible, probablement à partir de la Septante.
Au 10e siècle, des chrétiens traduisent la Bible en arabe à partir de l’hébreu et de la version syriaque Peshitta, puis à partir de versions coptes, elles-mêmes traduites de la Septante.
Au 16e siècle, une version des évangiles est imprimée à Rome. D’autres versions suivront à l’époque moderne.

Cyrille et Méthode
885 ap. JC
Début d’une traduction de la Bible vers le slavon, grâce à Cyrille et Méthode
885 ap. JCEn 862, un prince de Moravie demande des missionnaires capables de prêcher dans la langue slave. L’empereur de Byzance lui envoie Cyrille et Méthode.
Cyrille invente un alphabet dérivé des minuscules grecques avec quelques signes nouveaux. C’est l’ancêtre de l’alphabet russe, dit “cyrillique”.
Cyrille et Méthode traduisent la Bible et les textes de la liturgie. Après la mort de Cyrille, Méthode achève la Bible en slavon et meurt en 885.
La première édition slavonne imprimée, la Bible d’Osrog, est réalisée en Ukraine en 1581.

Rachi Salomon - commentateur
1040 ap. JC
Naissance de Rachi Salomon, fils d’Isaac, le plus gros commentateur de la Bible (mort en 1105)
1040 ap. JCSalomon fils d’Isaac (Rachi est l’acronyme de RAbbi CHlomo Itshaki), 1040 – 1105.
Rachi, le plus grand commentateur de la Bible et du Talmud, est né à Troyes en Champagne en 1040. Après des études à Worms et à Metz, il revient à Troyes où il fonde sa propre école. Rachi rédigea également des responsa, réponses à des questions pratiques, qui attestent de son autorité sur ses contemporains. À travers son oeuvre se révèlent sa bonté, son amour du prochain et son humilité. Son commentaire sur le Pentateuque fut le premier livre imprimé en hébreu, en 1475. Aujourd’hui, le Talmud (compilation d’enseignements à partir de la Torah) est toujours imprimé avec son commentaire en marge intérieure. Son objectif est de donner le sens littéral du texte.
Sa connaissance de la vie quotidienne d’un vigneron, d’un paysan, d’un marchand ou d’un forgeron le rendait capable de donner des détails précis. Pour éclairer son commentaire, Rachi donne une translittération hébraïque de plus de quatre mille mots en vieux français champenois. Ces gloses sont des sources précieuses pour connaître cette langue.
Rachi invente – ou popularise – une forme cursive de l’écriture hébraïque.
Ce sage, reconnu comme un grand maître, symbolise la richesse de l’apport du judaïsme à la culture française.

Pierre Valdo
1176 ap. JC
Pierre Valdo et le mouvement vaudois
1176 ap. JCPierre Valdo (1140-1206) est à l'origine du mouvement des vaudois. Suite à une évolution spirituelle, ce riche marchand de Lyon vend tous ses biens, les fait distribuer aux pauvres, et devient prédicateur itinérant. Ses adeptes suivent la même voie.
Vers 1176, Valdo fait traduire des parties de la Bible en langue populaire, une forme du pro-vençal. Il sollicite l'aide du « grammairien » Etienne d'Anse et du « copiste » Bernard Ydros. D'après le chroniqueur de l'époque, « l'un traduisait du latin dans la langue vulgaire tandis que l'autre, sous sa dictée, écrivait de sa plus belle écriture ». La traduction portait sur les évangiles, quelques livres de l'Ancien Testament et un recueil de maximes tirées des Pères de l'Eglise.
La Bible est transmise oralement dans une langue comprise par tous. Condamnés par Rome dès 1179, puis excommuniés en 1215, les prédicateurs vaudois se dispersent dans toute l'Europe. Au 16ème siècle, le mouvement re joint la Réforme. Il est encore à l'initiative de la traduction de la Bible d'Olivétan (1535), première Bible protestante en langue française, à partir de l'hébreu et du grec.

Bible en latin
1452 ap. JC
Impression de la première Bible en latin par Gutemberg
1452 ap. JCLe premier ouvrage imprimé parGutenberg entre 1452 et 1455 est une Bible en latin.

Invention de l'imprimerie
1454 ap. JC
Invention de l'imprimerie par Gutemberg
1454 ap. JCJusqu’au 15e siècle, le texte de la Bible avait été copié à la main. On ne pouvait alors produire qu’un seul livre à la fois. La fabrication d’un livre était longue et coûteuse. La lecture restait le privilège d’un petit nombre de personnes instruites, surtout des religieux.
Au milieu du 15e siècle, en l’espace d’une vingtaine d’années, l’Europe découvre une nouvelle technique de fabrication du livre, qui permet une large diffusion des idées. La Bible est le premier livre imprimé.
L’invention de l’imprimerie est attribuée à Johannes Gensfleisch, dit Gutenberg. Il a perfectionné des techniques existantes, en associant trois éléments : des caractères mobiles en métal, une encre spéciale et une presse efficace.
Gutenberg, né à Mayence vers 1400, a vécu plusieurs années à Strasbourg, où il a mis au point son invention. Pour la première fois on peut reproduire un livre rapidement et en de nombreux exemplaires.
En quelques dizaines d’années, les ateliers d’imprimerie se multiplient dans toutes les grandes villes d’Europe.
Contrôle et sanction des fabriquants de "mauvais livres"
1479 ap. JCContrôle et sanction des fabriquants et utilisateurs de "mauvais livres"
1479 ap. JCAu milieu du 16e siècle, Réformateurs et humanistes reprochent aux autorités catholiques de barrer l’accès de la Bible au peuple. Celles-ci considèrent qu’une lecture sans le contrôle de l’Eglise conduit au désordre. L’Eglise catholique en tant qu’institution perd son monopole sur la vie intellectuelle. Aux débuts de l’imprimerie, les autorités ecclésiastiques accueillaient positivement cette invention qui allait permettre une diffusion large de la doctrine chrétienne et de la Bible.
Mais dès 1479, l’université de Cologne reçoit des évêques allemands la mission de contrôler et de sanctionner les fabricants et utilisateurs de “mauvais livres”. L’Université de Paris, la Sorbonne, assure lamêmemission en France.

La Bible pour tous
1500 ap. JC
La Bible pour tous
1500 ap. JCL’imprimerie permet d’augmenter la diffusion de la Bible. Des traductions dans les principales langues européennes se multiplient dans la première moitié du 16e siècle, d’abord réalisées à partir de la version latine commune (la Vulgate)
devenue la Bible de référence obligée, puis très vite, à partir des manuscrits hébreux et grecs, comme le recommandent des humanistes tel Erasme.
L’idéal humaniste, relayé par les principes de la Réforme protestante, consiste aussi à mettre la Bible à la disposition de chacun, quel que soit son niveau social ou d’éducation.
Mais cet idéal se heurte à divers obstacles :
- La Bible imprimée coûte encore cher.
- Au 16e siècle en Europe occidentale, plus de 90% de la population est analphabète. La transmission de la Bible passe en priorité par les sermons à l’église.
- La Bible fait aussi l’objet de débats passionnés entre protestants et catholiques. Ces polémiques entraînent des censures et des interdictions de publication.

Robert Estienne
1503 ap. JC
Robert Estienne, imprimeur et humaniste au service de la Bible
1503 ap. JCRobert Estienne est l’un des plus prestigieux imprimeurs de son temps. Son érudition touche aussi bien le domaine biblique que les lettres classiques. Né à Paris en 1503, il apprend le métier dans l’imprimerie de son père, tout en étudiant le latin, le grec et l’hébreu. Il publie de nombreuses éditions de la Bible. Il exerce à Paris de 1526 à 1550, puis s’exile à Genève pour échapper à la condamnation des docteurs de la Sorbonne. Il y meurt en 1559 après avoir adhéré à la Réforme.

Bible hébraïque
1516 ap. JC
Impression de la première Bible hébraïque
1516 ap. JCLa première Bible hébraïque imprimée est éditée à Venise (1516-1517).

Première traduction en français
1530 ap. JC
Première traduction en français, par Lefèvre d’Etaples, à partir du latin.
1530 ap. JCEn 1530, l’humaniste Lefèvre d’étaples établit la première traduction fiable en français moderne, à partir du texte latin. Sur
la base de cette époque, des divisions religieuses se manifestent.
La Bible du protestant Robert Olivétan (1535) est traduite de l’hébreu et du grec à la demande du réformateur Jean Calvin. La Bible catholique de la Faculté de Louvain (1578) est traduite du texte latin de la Vulgate.

Traduction en Nahuati
1532 ap. JC
Traduction de la bible en Nahuati
1532 ap. JCBernardino de Shagun (1500 - 1590) est l'un des premiers franciscains arrivés au Mexique. Ethnologue avant l'heure, il est aussi l'auteur de la première traduction biblique dans une langue du continent américain, le nahuati.
Arrivé en 1529, Bernardino est responsable de la formation des jeunes Indiens de la noblesse. Ses supérieurs le chargent de rédiger un abrégé de culture mexicaine en langue aztèque, destiné à l'évangélisation. L'ouvrage demande sept années de travail avec l'aide des autochtones. Il décrit l'histoire du peuple aztèque, ses croyances, sa langue. Le manuscrit, très critiqué en Espagne, sera finalement interdit de publication : il conteste une forme d'évangélisation et de conquête qui dévalorise la culture et la religion indiennes. Parallèlement, Bernardino traduit le lectionnaire - évangiles et Epîtres de Paul - en langue nahuatl. La traduction, achevée en 1532, sera copiée et largement utilisée mais non publiée. Les traducteurs redoutaient d'être accusés d'hérésie par le tribunal ecclésiastique du Nouveau Monde, du fait de l'Index de l'Inquisition espagnole de 1551 qui interdisait « les Bibles traduites en espagnol ou dans une autre langue vulgaire ».

Bible en français
1534 ap. JC
La première Bible en français
1534 ap. JCLa première Bible imprimée en français, traduite par Lefèvre d’Etaples, est éditée à Anvers en 1530. Le Nouveau Testament avait été publié en France sept ans auparavant, mais depuis 1526, le Parlement de Paris interdisait toute traduction en français.

Traduction de la Bible par Martin Luther
1534 ap. JC
Traduction de la Bible en allemand moderne par Martin Luther
1534 ap. JCDurant sa résidence forcée au château de la Wartburg où il est protégé par le prince de Saxe, Martin Luther consacre son temps à la traduction de la Bible. Il veut en faire une Bible accessible au plus grand nombre et cherche à être le plus proche possible de la langue de ses contemporains, tout en restant fidèle aux textes hébreux et grecs (contrairement aux versions allemandes de son époque, traduites de la Vulgate latine). Son apport à la langue et à la littérature allemandes est largement reconnu.

Concile de Trente
1546 ap. JC
Concile de Trente
1546 ap. JCLe Concile de Trente, réuni en 1546, un siècle environ après l’impression de la
première Bible, impose un strict contrôle sur les imprimeurs.

Décision du pape Pie IV
1564 ap. JC
Décision du pape Pie IV
1564 ap. JCEn 1564, le pape Pie IV empêche la lecture de la Bible en langue courante sans permission préalable du curé ou du confesseur.

Nouvelle traduction de la Bible en anglais
1611 ap. JC
Nouvelle traduction de la Bible en anglais, grâce au Roi Jacques 1er d’Angleterre
1611 ap. JCLe Roi Jacques 1er d’Angleterre, pour résoudre une crise interne de l’Église d’Angleterre (ou Église anglicane), commande en 1604 une nouvelle traduction de la Bible en anglais.
Elle sera achevée en 1611. Son influence sur la langue anglaise est considérable, et de nombreuses oeuvres littéraires contiennent des citations ou des allusions à la Bible du roi Jacques (en anglais King James Version, ou KJV).

L'évangile de Matthieu traduit en malais
1629 ap. JC
L'évangile de Matthieu traduit en malais par Albert Cornelisz Ruyl
1629 ap. JCL'évangile de Matthieu traduit en malais par Albert Cornelisz Ruyl est la première portion de la Bible éditée dans une langue asiatique moderne. Le malais était la langue de communication dans la zone géographique qui constitue aujourd'hui l'Indonésie.
Ruyl s'installe comme agent commercial de la Compagnie Hollandaise des Indes Orientales en 1600.11 rédige une grammaire en 1611 et achève sa traduction en 1612. L'ouvrage bilingue, hollandais - malais, sur deux colonnes, est publié aux Pays-Bas. Il comprend aussi les dix commandements, les récits de l'enfance de l'évangile de Luc, le Notre Père et divers textes liturgiques, des psaumes et hymnes, dont le Psaume 151. La traduction est inventive : Ruyl n'hésite pas pour les termes religieux à emprunter des mots de diverses langues, arabe, portugais, sanskrit, déjà utilisés dans le malais de son temps.
Il cherche aussi des équivalents culturels : le bananier remplace le figuier. La Bible entière en malais sera imprimée en alphabet latin en 1733, et en 1768 avec l'alphabet arabe.

Algonquin - Amérique du Nord
1663 ap. JC
John Eliot
1663 ap. JCJohn Eliot (1604-1690), puritain anglais diplômé de Cambridge, émigre en Amérique en 1631. Il devient pasteur dans le Massachusetts. Fasciné par les Indiens et désireux de leur annoncer l'Evangile, il apprend leurs langues et entreprend la traduction de la Bible en algonquin.
Cette Bible indienne d'Eliot est le premier livre imprimé en Amérique. Samuel Green, imprimeur à Cambridge - Massachusetts, fait venir le papier d'Angleterre. L'édition est financée par une oeuvre missionnaire anglaise.
1000 Bibles sont imprimées courant 1663. Plusieurs sont destinées aux instituteurs indiens formés par Eliot. Le missionnaire avait fondé quatorze communautés regroupant des Indiens chrétiens : les « Praying Towns » (villes de prière). L'essentiel de l'édition de 1663 est détruit pendant les guerres indiennes de 1675-1676.
Eliot parvient à convaincre ses soutiens anglais de financer une nouvelle impression. Elle sera réalisée entre 1680 et 1685 avec le même imprimeur. Chaque chapitre est introduit par un court résumé en anglais. Elle n'aura que peu d'impact.

La Bible de Sacy
1667 ap. JC
La Bible de Sacy
1667 ap. JCAu 17e siècle en France, les jansénistes de Port-Royal, un courant religieux catholique, traduisent la Bible et diffusent le Nouveau Testament à grande échelle. Cette Bible, dite de Sacy, du nom de son traducteur Louis-Isaac Lemaistre de Sacy (1613-1684), deviendra la Bible classique de la langue française.

Première traduction en portugais
1681 ap. JC
Joào Ferreira d'Almeida
1681 ap. JCJoào Ferreira d'Almeida (1628-1691), né au Portugal, voyage à l'âge de 14 ans des Pays-Bas à Melaka en Malaisie occidentale.
A 16 ans, il commence la traduction du Nouveau Testament. Ses travaux rencontrent beaucoup d'opposition de la part des autorités hollandaises. Ordonné pasteur de l'Eglise réformée hollandaise en 1656, Almeida devient missionnaire à Ceylan, puis en Inde.
En 1661, il est condamné à mort pour hérésie par le tribunal de l'Inquisition catholique de Goa (Inde). Il revient alors à Batavia pour traduire la totalité de la Bible. Son Nouveau Testament, publié à Amsterdam en 1681, comporte beaucoup d'erreurs dues aux réviseurs hollandais. Une nouvelle édition est envisagée, en même temps que la préparation de l'Ancien Testament.
Almeida, malade, meurt en 1691. Des missionnaires danois, basés à Tranquebar (sud de l'Inde), révisent son travail. Finalement, la Bible d'Almeida, première Bible en portugais, est publiée en 1753 grâce à une petite imprimerie installée localement. Cette traduction deviendra vite populaire, bien au-delà des comptoirs portugais d'Asie.
Au 19ème siècle, elle est diffusée à des milliers d'exemplaires au Portugal et au Brésil. La première traduction catholique portugaise est réalisée par A. Pereira de Figueiredo, en 1748.

Fondation des premières Sociétés bibliques
1804 ap. JC
Fondation des premières Sociétés bibliques
1804 ap. JCAu début du 19e siècle, la Bible est traduite dans la plupart des langues européennes,mais son usage est toujours réservé à uneminorité instruite. Les classes pauvres, les ouvriers ou les paysans, n’ont pas accès à la lecture. Les Bibles imprimées sont rares et coûteuses.
C’est à cette époque que naît lemouvement des Sociétés bibliques. La première d’entre elles, la British and Foreign Bible Society (BFBS), est fondée à Londres en 1804, avec pour vocation de “traduire, imprimer et distribuer la Bible, sans notes ou commentaires, dans les îles britanniques et partout dans lemonde”. La BFBS attire de grandes figures de son temps, comme William Wilberforce, membre du Parlement et promoteur de l’abolition de l’esclavage.
En Europe, de nombreuses Sociétés bibliques sont fondées, comme la Société biblique de Paris (1818). Au 21e siècle, 145 Sociétés bibliques nationales poursuivent ce travail de traduction et de diffusion de la Bible dans 200 pays.

Bible tahitienne
1818 ap. JC
Henry Nott et Pomaré II pour la bible tahitienne
1818 ap. JCLa première traduction de la Bible dans une langue du Pacifique est l'oeuvre du missionnaire méthodiste Henry Nott (1774-1844), conseiller du roi Pomaré II. L'évangile de Luc est imprimé à Tahiti en 1818, et le Nouveau Testament à Londres en 1829, ainsi que la Bible complète en 1838. A leur arrivée en 1797, les missionnaires de la London Missionary Society sont accueillis par le roi Pomaré I. A la mort du roi en 1803, une guerre civile éclate.
Son fils, le futur Pomaré Il, sous l'influence d'Henry Nott, ab jure le culte d'Oro et adhère au christianisme. Rétabli dans son pouvoir royal, il impose des réformes radicales : destruction des anciens lieux de culte, système parlementaire à l'anglaise, code de lois imposant de nombreux interdits (danse, travail du dimanche, tatouages, polygamie).
Le roi se passionne aussi pour l'oeuvre de traduction et d'éducation. Jusqu'à sa mort en 1821, il conseille Nott dans sa traduction en tahitien. En 1818, grâce à une presse importée d'Europe, l'évangile de Luc est imprimé, sous la supervision de Pomaré.
La Bible tahitienne, largement diffusée à partir de 1838, avec l'alphabétisation massive qui l'accompagne, provoque un choc culturel au sein de la population, avec le passage d'une tradition orale à l'écrit et l'abandon de valeurs traditionnelles. En revanche, cette traduction assure, jusqu'à aujourd'hui, la préservation de la langue tahitienne/maohi, vectrice d'un renouveau culturel et identitaire au début du 21ème siècle.

Publication d’une Bible en Chine
1823 ap. JC
Publication d’une Bible complète en Chine, grâce à Robert Morrison
1823 ap. JCLe christianisme arrive en Chine dès le 7e siècle. La première traduction du Nouveau Testament, due à un missionnaire catholique, le Père Jean Basset, date du début du 18e siècle.
Robert Morrison, un missionnaire protestant, en découvre le manuscrit au British Museum, et en emporte une copie en Chine en 1807.
Grâce à l’appui de la Société biblique britannique et étrangère, Morrison publie le Nouveau Testament en 1814, ainsi qu’une grammaire chinoise, et la Bible complète en 1823.
En 1919, la Bible est éditée en chinois moderne ou mandarin.

Traduction bretonne
1827 ap. JC
Les missionaires gallois
1827 ap. JCAu lendemain des guerres napoléoniennes, et dans la ligne du renouveau celtique, des protestants gallois pro jettent d'apporter la Bible à leurs « cousins » bretons.
En 1819, le pasteur et linguiste Thomas Price, appuyé par la Société biblique britannique et étrangère, convainc Jean François Marie Le Gonidec, érudit breton, de réaliser cette traduction. Seul le Nouveau Testament est édité en 1827. La traduction est jugée trop littéraire, et le clergé catholique y est hostile du fait de l'influence protestante. Les Gallois décident alors d'envoyer des missionnaires qui pourront traduire la Bible et la faire connaître aux Bretons.
Le baptiste John Jenkins s'installe à Morlaix en 1835, et le méthodiste James Williams à Quimper en 1842. Tous deux s'attachent à réviser la traduction de Le Gonidec. John Jenkins publie un Nouveau Testament, avec cinq éditions entre 1847 et 1870, son fils révisera la traduction par la suite.
Les missionnaires gallois ouvrent annexes et écoles et diffusent bibles et littérature en breton par un réseau de colporteurs. Une autre mission s'établit à Trémel, dans les Côtes d'Armor, sous la direction d'un pasteur breton, Guillaume Lecoat.
Il publie également une traduction de la Bible en 1897 (Nouveau Testament en 1883 et 1893). En dépit d'une opposition farouche, ces Gallois profondément attachés au peuple breton travaillent à valoriser sa langue et sa culture.

La bible Malgache
1830 ap. JC
David Jones pour traduire la bible
1830 ap. JCLes premiers missionnaires protestants arrivent à Madagascar en 1818, à la demande du roi Radama 1er. Deux ans avant, celui-ci avait conclu un traité avec les Anglais afin d'asseoir son pouvoir. Le missionnaire David Jones, ami et conseiller du roi, traduit la Bible après avoir mis au point un alphabet en caractères latins pour écrire le malgache. En 1826, la Société biblique de Londres envoie une presse à imprimerie et 150 rames de papier. L'évangile de Luc paraît en 1828, le Nouveau Testament en 1830. Celui-ci sert de manuel d'apprentissage dans les écoles des missionnaires. La Bible entière est terminée en 1835.
L'année suivante, la reine Ranavalona, qui a succédé au roi mort en 1828, interdit le christianisme dans l'île. Les écoles sont fermées, les livres brûlés, les missionnaires renvoyés. Les 300 bibles tout juste imprimées sont diffusées en secret, mémorisées, recopiées. Tout Malgache pris en possession d'une bible est mis à mort. Environ 10 000 chrétiens sont emprisonnés. En 1861, un nouveau roi accède au trône mettant fin à 26 ans de persécution.
La Bible, d'abord acceptée par le peuple, est finalement adoptée à la Cour. Révisée en 1872 par William Cousins et douze correcteurs malgaches, la « Bible des martyrs » marque profondément, jusqu'à aujourd'hui, l'identité malgache.

Traduction au Nigéria
1862 ap. JC
Samuel Ajayi Crowther traduit pour son peuple
1862 ap. JCAu 19ème siècle, les traducteurs de la Bible en Afrique étaient des Européens. Samuel A jayi Crowther (1809-1892), né dans l'actuel Nigeria, est le premier Africain à avoir traduit la Bible pour son peuple.
Capturé comme esclave à 13 ans, il est embarqué sur un navire portugais. Crowther est libéré par des Anglais et débarqué en Sierra Leone, à Freetown - « ville de la liberté », fondée pour accueillir les anciens esclaves.
Il devient le premier élève du collège Fourah Bay, première école secondaire d'Afrique. En 1843, Crowther est ordonné prêtre de l'Eglise anglicane à Londres. De retour à Freetown, il enseigne à des esclaves yorubas. En 1845, Crowther est envoyé à Abeokuta avec un Anglais et un Allemand. Ils y établissent une mission avec école, dispensaire médical, exploitation agricole.
A partir de 1850, il traduit plusieurs livres de l'Ancien et Nouveau Testament. La Bible complète est publiée en 1884 (révisions en 1890 et 1930). Elle est devenue aujourd'hui la Bible de référence des 25 millions de locuteurs yorubas au Nigeria.
Dans ce pays, on compte environ 500 langues vivantes (la plus grande densité au monde), pour 140 millions d'habitants. Au moins une partie de la Bible est traduite dans 104 langues.

Première traduction Russe
1871 ap. JC
La première édition de la bible en Russe
1871 ap. JCLa première édition complète et scientifique de la Bible en langue russe - dite « Bible du Saint-Synode » est réalisée en 1871.
L'Ancien Testament est traduit à partir de l'hébreu, mais l'ordre des livres est celui de la Septante et de la Bible d'Ostrog en slavon, toujours utilisée dans la liturgie.
Les différences entre le texte hébreu et celui de la Septante grecque sont identifiées par des crochets. Conformément au canon de l'Eglise orthodoxe, les livres « deutérocanoniques » sont insérés au fil des livres de l'Ancien Testament. Le Saint-Synode des evêques donna sa bénédiction officielle à cette version pour l'usage personnel, mais pas liturgique. Les éditions suivantes sont travaillées à partir de celle de 1871.
En Bulgarie et en Serbie, les nouvelles traductions en langues nationales s'inspirent aussi du modèle russe, la traduction est parfois réalisée directement à partir du texte russe de 1876.
Après la révolution bolchevique de 1917, l'impression et la distribution de la Bible sont sévèrement contrôlées en Russie. En 1956, le Patriarche de Moscou imprime la première édition synodale de la Bible sous le régime soviétique. En 1988, le régime communiste édite 500 000 bibles pour commémorer le millénaire du christianisme en Russie, c'est la dernière révision pré-révolutionnaire de la Bible du Saint-Synode qui est utilisée.

Traduction en Pangasinan
1888 ap. JC
Traduction par M. Alonzo Lallave
1888 ap. JCLes Philippines comptent plus de 150 langues pour 86 millions d'habitants. Le pangasinan est pratiqué par environ 1,5 millions de locuteurs, contre 20 millions pour le cebuano, ou 22 millions pour le tagalog dont dérive le philippin, la langue officielle.
L'occupation espagnole qui dura plus de 300 ans n'était pas favorable au développement des langues vernaculaires. Manrique Alonzo Lallave, ancien missionnaire dominicain aux Philippines, converti au protestantisme et devenu pasteur en Espagne, entreprend à la fin du 19ème siècle la première traduction de l'évangile de Luc dans une langue des Philippines, le pangasinan. L'ouvrage, imprimé hors du pays, est interdit d'importation.
Les autorités espagnoles prétextent que l'espagnol est la seule langue officielle, et le latin la langue unique pour célébrer la messe. Durant l'occupation américaine à partir de 1889, les restrictions sont levées. Mais il faudra attendre 1908 pour le Nouveau Testament en pangasinan et 1915 pour la Bible entière.
Quant au tagalog, la Bible entière paraît en 1905. Le pays accède à l'indépendance complète en 1935 La Société biblique des Philippines développe aujourd'hui un support informatique proposant la Bible dans les sept langues principales du pays : tagalog, cebuano, bicol, pangasinan, pampango, samarenyo et hiligaynon.

Traduction pour le Tibet
1946 ap. JC
Yoseb Gergan le traducteur tibétain
1946 ap. JCYoseb Gergan (1878-1946) est né au Cachemire, région à majorité musulmane au nord de l'Inde. Sa famille, réfugiée du Tibet, était bouddhiste. Son père, converti au christianisme, l'envoie étudier dans une école des missionnaires à Srinagar.
Après ses études, Yoseb se consacre à traduire la Bible en tibétain pour l'offrir à son peuple. Familier de plusieurs langues indiennes et de l'anglais, il enseigne dans une école missionnaire. La traduction est achevée après 35 ans de travail. Le manuscrit, envoyé en Angleterre pour être révisé, ne revient qu'après la fin de la deuxième guerre mondiale.
Yoseb meurt en août 1946, peu après avoir recopié la Bible entière sur un papier spécial. Le document est envoyé à Lahore pour l'impression. Retourné pour de nouvelles corrections, il est perdu dans le transport. La Bible doit être à nouveau copiée entièrement. En 1947, la guerre éclate entre l'Inde et le Pakistan. Le manuscrit de 18 kilos est transporté clandestinement jusqu'à Lahore.
La première Bible tibétaine y est finalement imprimée. Les bibles pénètrent au Tibet, transportées par des chrétiens d'abord, puis des marchands ou des moines bouddhistes curieux de découvrir ce livre dans leur langue. Depuis lors, des dizaines de milliers de bibles ou portions de cette Bible ont été diffusées dans cette région.

Manuscrits de Qoumrân
1947 ap. JC
Découverte des manuscrits de Qoumrân
1947 ap. JCSur les rives de la mer Morte, la communauté de Qoumrân regroupait des juifs vivant à l’écart de la ville de Jérusalemet de son temple, entre le 2e siècle av. JC et le 2e siècle après. A partir de 1947, de nombreux manuscrits bibliques ont été découverts dans les grottes environnantes, protégés dans des jarres en terre cuite. Le rouleau d’Esaïe, l’un des premiers découverts à Qoumrân, offre un texte quasi complet du livre du prophète Esaïe. Ce document, daté de 150-125 avant notre ère, donne un texte très semblable à celui de copies beaucoup plus récentes qui constituaient, avant 1947, les textes de référence (manuscrits d’Alep et de Léningrad [Saint-Pétersbourg] – 11esiècle ap. JC).
Cette découverte fondamentalemontre, sur une période de dix siècles, la fiabilité de la transmission du texte.

La Traduction OEcuménique de la Bible
1975 ap. JC
La Traduction OEcuménique de la Bible TOB (1975 – dernière révision 2010)
1975 ap. JCPour la première fois, des catholiques et des protestants réalisent ensemble une traduction en français.
Elle est l’oeuvre d’une centaine de spécialistes. Chaque livre a été traduit par une équipe oecuménique, travaillant dans un souci d’exactitude et de clarté.
En 1975, la traduction a été soumise à des biblistes orthodoxes ; lors de la révision de 2010, les orthodoxes participent à part entière.
La TOB comporte des introductions et des notes à caractère scientifique, régulièrement révisées pour tenir compte des évolutions de la recherche biblique.

Première traduction au Pérou
1987 ap. JC
Rómulo Sauhe traduction en quechua
1987 ap. JCLes Indiens quechuas du Pérou sont les descendants de l'Empire inca. Le quechua d'Ayacucho, l'un des nombreux dialectes quechuas, est parlé par environ un million de personnes. La Bible a été traduite entièrement en 1987.
Rómulo Sauhe fut l'un des auteurs de cette traduction. Dès 1983, lui et ses collaborateurs avaient formé une mission appelée Runa Simi (« la vraie langue » - se référant au quechua), pour aider l'Eglise quechua dans la tâche de traduction biblique et d'alphabétisation. Durant des années, ils vont enregistrer et éditer des vidéos, cassettes audio et CD contenant la Bible, ainsi que des programmes bibliques pour la radio et des chants en quechua.
En septembre 1992, Rómulo est abattu par des miliciens sur un barrage routier. Ses funérailles rassemblent des milliers de personnes. Le travail s'est poursuivi avec les nombreux responsables quechuas formés par Rómulo : en 2005, le Nouveau Testament a été traduit et enregistré sur des supports audio dans les quinze dialectes quechuas.

Traduction en Ouzbékistan
1991 ap. JC
Traduction en Ouzbékistan en cours
1991 ap. JCL'Ouzbékistan, indépendant depuis 1991, compte 25 millions d'habitants, dont 90% de musulmans et 10% de chrétiens, ma joritairement orthodoxes. En 1989, l'ouzbek, de la famille des langues turques, a remplacé le russe comme langue officielle du pays. Les Ouzbeks se trouvent aussi au Kazakhstan, au Tadjikistan, en Afghanistan et en Chine.
La Société biblique d'Ouzbékistan, fondée en 1993, pilote le chantier de la Bible ouzbek. Seul le Nouveau Testament était disponible depuis 1992 et dans une traduction peu fiable, réalisée à Moscou. Une équipe de cinq traducteurs, dont Nasimkhon Rakhmonov, philologue de l'Université de Tachkent, travaille sur l'Ancien Testament hébreu. Une fois révisés, les manuscrits sont soumis à un comité de lecteurs ouzbeks chrétiens pour un test de lisibilité.
Protestants, catholiques et orthodoxes russes collaborent au projet. La nouvelle Bible sera publiée en cyrillique pour aider les personnes âgées peu familières de l'alphabet latin. L'Ouzbékistan, devenu république soviétique en 1924, a d'abord utilisé l'alphabet arabe. L'alphabet latin, introduit en 1928-1929, fut à son tour remplacé par le cyrillique en 1940. Après l'effondrement lie de l'Union soviétique en 1991, on est revenu à l'alphabet latin.

La Bible et les nouvelles technologies
2000 ap. JC
La Bible et les nouvelles technologies
2000 ap. JCDifférents publics
Même dans sa forme imprimée, la Bible se décline dans des expressions et formats originaux, destinés à des publics spécifiques : Mangas bibliques, Bible en braille pour aveugles et malvoyants, etc.
De l’imprimé au numérique
Dans sa longue histoire, la transmission de la Bible a toujours suivi l’évolution des techniques. De nouveaux supports apparaissent, liés au développement du numérique.
Le téléphone mobile
La Bible est déjà disponible pour les mobiles. Le texte est adapté à un nouveau
public, avec un système de navigation plus adapté.
Internet et ordinateur
La puissance des outils informatiques favorise le développement d’applications multimédia autour de la Bible, accompagnant le texte d’images et de sons, et permettant une recherche renouvelée. Internet offre à tous un large accès à des informations autrefois réservées à des spécialistes.
La Bible en audio
Beaucoup de gens choisissent d’écouter la Bible plutôt que de la lire !
Vidéo
De nombreux films se sont inspirés de la Bible, en offrant des interprétations plus ou moins proches du récit biblique.

Parole de Vie
2000 ap. JC
Parole de Vie, la Bible en français fondamental
2000 ap. JCLes traducteurs de cette version ont utilisé le travail du linguiste Georges Gougenheim qui a défini, à la demande de l’Unesco, les limites du « français fondamental » : un vocabulaire de 3 500 mots environ, des phrases courtes, une conjugaison simple. Cette traduction est appréciée des lecteurs sans culture biblique préalable.
Loin d’affaiblir le texte biblique, le fait d’être soumis à de telles contraintes linguistiques lui donne vigueur et actualité. Demandée à l’origine pour des lecteurs dont le français n’était pas la première langue, cette version a aujourd’hui des lecteurs très divers.
Elle est souvent utilisée pour la lecture publique.

Première bible au Sénégal
2008 ap. JC
Première bible au Sénégal
2008 ap. JCLe sérère est pratiqué par environ 1,2 million de Sénégalais, soit 10% de la population. C'est la première des six langues nationales à disposer de la Bible entière. La cérémonie de lancement s'est déroulée en 2008 à Fatick. La Bible fut portée jusque sur la place centrale, comme un nouveau-né, dans une calebasse, et recouverte d'un pagne blanc, symbole de pureté. De nombreux chrétiens sérères, parfois venus de loin, étaient présents, ainsi que des représentants des Eglises. Le lancement fut placé sous le signe du dialogue islamo-chrétien, dans un pays où les chrétiens représentent seulement 6% de la population.
L'imam du lieu a qualifié cette Bible sérère de « fierté pour tout le Sénégal », en a joutant : « Chaque Sénégalais se doit de lire la Bible, car la connaissance n'a aucune limite, ni religieuse ni d'âge. » En 1974, la mission luthérienne finlandaise initiatrice du pro jet avait choisi cette langue sérère, du fait des nombreux chrétiens présents dans cette ethnie. La traduction, réalisée par des locuteurs sérères, aidés d'un conseiller en traduction de l'Alliance biblique universelle, aura pris plus de trente années.
Cette nouvelle traduction - la 429ème traduction de la Bible à travers le monde - est accompagnée d'un programme d'alphabétisation en langue sérère.

L'évangile de Saint Luc en LSF
2010 ap. JC
L'évangile de Saint Luc en LSF
2010 ap. JCL'évangile de Saint Luc est traduit pour la première fois en LSF (langue des signes française) sur support vidéo pour les sourds et malentendants.

Evangile de Luc (LSF)
2010 ap. JC
l’évangile de Luc en Langue des Signes Française
2010 ap. JCUn exemple de nouvelle traduction: l’évangile de Luc en Langue des Signes Française (LSF), paru en 2010 sur un support vidéo.
Pour cette traduction, 90 nouveaux signes ont été inventés, comme par exemple le signe pour le mot « sabbat », qui évoque le geste de fermer un rideau déroulant, ou le mot « temple », symbolisé par un rectangle tracé horizontalement devant le seigneur.
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Le verset du jour
Matthieu 18.20 NFC
20. Car là où deux ou trois s'assemblent en mon nom, je suis au milieu d'eux. »Matthieu 18.20 PDV
20. Oui, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux. »Matthieu 18.20 NBS
20. Car là où deux ou trois sont rassemblés pour mon nom, je suis au milieu d'eux.Matthieu 18.20 BFC
20. Car là où deux ou trois s'assemblent en mon nom, je suis au milieu d'eux. » Matthieu 18.20 Colombe
20. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.Matthieu 18.20 TOB
20. Car, là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. »Matthieu 18.20 SEG
20. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux.Matthieu 18.20 KJB
20. For where two or three are gathered together in my name, there am I in the midst of them.Matthieu 18.20 RVR
20. Porque donde están dos ó tres congregados en mi nombre, allí estoy en medio de ellos.
La Bible en 6 ans
Romains 11.13-24 NFC
13. Je m'adresse maintenant à vous qui n'êtes pas Juifs : je suis l'apôtre destiné aux peuples non juifs et, en tant que tel, je me réjouis de la tâche qui est la mienne.
14. J'espère ainsi...Romains 11.13-24 PDV
13. Maintenant, vous qui n'êtes pas juifs, c'est à vous que je parle. Je suis l'apôtre de ceux qui ne sont pas juifs. Ce service est pour moi un honneur,
14. et je le rends en espérant augmenter...Romains 11.13-24 NBS
13. Je vous le dis, à vous, les non-Juifs : pour autant que je suis l'apôtre des non-Juifs, moi, je glorifie mon ministère,
14. afin, si possible, de provoquer de la jalousie parmi les gens de ma...Romains 11.13-24 BFC
13. Je m'adresse maintenant à vous qui n'êtes pas juifs : je suis l'apôtre destiné aux peuples non juifs et, en tant que tel, je me réjouis de la tâche qui est la mienne.
14. J'espère ainsi...Romains 11.13-24 Colombe
13. Je vous le dis à vous, païens : en tant qu'apôtre des païens, moi je glorifie mon ministère,
14. afin, s'il est possible, de provoquer la jalousie parmi ceux de ma race et d'en sauver...Romains 11.13-24 TOB
13. Je vous le dis donc, à vous les païens : dans la mesure même où je suis, moi, apôtre des païens, je manifeste la gloire de mon ministère,
14. dans l’espoir d’exciter la jalousie de ceux de mon...Romains 11.13-24 SEG
13. Je vous le dis à vous, païens: en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère,
14. afin, s'il est possible, d'exciter la jalousie de ceux de ma race, et d'en sauver...Romains 11.13-24 KJB
13. For I speak to you Gentiles, inasmuch as I am the apostle of the Gentiles, I magnify mine office:
14. If by any means I may provoke to emulation them which are my flesh, and might save some of...Romains 11.13-24 RVR
13. Porque á vosotros hablo, Gentiles. Por cuanto pues, yo soy apóstol de los Gentiles, mi ministerio honro.
14. Por si en alguna manera provocase á celos á mi carne, é hiciese salvos á algunos de...
Lectures catholiques
Sagesse 12.2 NFC
2. Voilà pourquoi tu corriges les pécheurs progressivement. Tu les avertis en leur rappelant leurs fautes, afin qu'ils renoncent au mal et qu'ils croient en toi, Seigneur. Sagesse 12.2 PDV
2. C'est peu à peu que tu corriges ceux qui tombent dans le péché. Tu les avertis en leur rappelant leurs fautes. Alors ils peuvent s'éloigner du mal et croire en toi, Seigneur.Non disponible dans cette versionSagesse 12.2 BFC
2. Voilà pourquoi tu corriges les coupables progressivement. Tu les avertis en leur rappelant leurs fautes, afin qu'ils renoncent au mal et croient en toi, Seigneur. Non disponible dans cette versionSagesse 12.2 TOB
2. Aussi tu reprends progressivement les coupables
et tu les avertis, leur rappelant en quoi ils pèchent,
afin qu’ils renoncent au mal et qu’ils croient en toi, Seigneur.Non disponible dans cette versionNon disponible dans cette versionNon disponible dans cette version
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